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Lâhomme politique sait quâil est Ă sa place»Par Mathilde LarrĂšre, historienneD'aucuns d'aucunes aussi tiqueront Ă la question il serait plus logique de se demander si les femmes sont des hommes politiques comme les autres⊠En effet, ce type de question interroge le rapport du premier terme Ă la norme le second. Ici donc, la femme politique» devient la norme, et voilĂ qui surprend. Parce que de facto⊠ce n'est pas la norme. Ce n'est pas la norme historiquement rappelons que les femmes votent et ne peuvent ĂȘtre Ă©lues que depuis 1945. Ce n'est pas la norme numĂ©riquement, la paritĂ© ayant certes corrigĂ© les inĂ©galitĂ©s, mais elles reviennent implacablement se loger au sommet si aujourd'hui 40,3 % des conseillers municipaux sont des conseillĂšres, seuls 16 % des maires sont des femmes⊠Mais surtout ce n'est pas la norme dans les pratiques, les ethos, les dĂ©cors, les regards portĂ©s sur le politique.Combien d'hommes politiques voient-ils la coupe de leur costume faire l'objet de commentaires dans les journaux ? Auxquels demande-t-on si ce n'est pas trop dur avec les enfants ? Evitent-ils la salle de gym de l'AssemblĂ©e par crainte des gestes dĂ©placĂ©s ? Leur fait-on sentir qu'ils ne sont lĂ que pour le quota ? L'homme politique sait qu'il est Ă sa place. Les micros sont calĂ©s sur sa voix, les galeries de portraits accrochĂ©s Ă l'entrĂ©e des lieux de pouvoirs lui rappellent le temps oĂč il n'y avait que des hommes, c'est lui naturellement qu'on appelle pour le 20 heures⊠oĂč il dĂ©pĂȘchera une collĂšgue si le sujet abordĂ© lui semble secondaire ou potentiellement dangereux. Les femmes ont mis le pied dans la porte, mais les hommes restent au centre de la piĂšce.»Quâest-ce qui coince ?»Par ClĂ©mentine Autain, dĂ©putĂ©e LFI de Seine-Saint-DenisLes femmes et les sphĂšres de pouvoir ne font pas bon mĂ©nage. Et c'est une vieille histoire, qui renvoie Ă la rĂ©partition ancestrale des rĂŽles - aux hommes la sphĂšre publique, aux femmes l'espace domestique. Le XXe siĂšcle a marquĂ© une rupture majeure avec la conquĂȘte du droit de vote et la libĂ©ralisation de la contraception et de l'avortement. L'ordre des sexes s'en est trouvĂ© profondĂ©ment bouleversĂ©. Si les femmes ont investi le monde du travail salariĂ© et fait irruption dans la vie publique et politique, elles restent au second plan. En politique, lieu symbolique du pouvoir s'il en est, les femmes se heurtent Ă un vĂ©ritable plafond de verre. MĂȘme si elles reprĂ©sentent aujourd'hui 38,8 % des dĂ©putĂ©s, les quatre premiers postes de l'Etat sont occupĂ©s par des hommes. Autre exemple frappant, sur les chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision gĂ©nĂ©ralistes, le taux d'invitĂ©es politiques est de⊠25%.De lâentre-soi masculin si prĂ©gnant Ă la posture du tribun qui rend les femmes bien souvent Ă©trangĂšres Ă cet univers, le mode viril a imprimĂ© sa marque sur le monde politique. Câest ainsi que la prĂ©sence des femmes interroge la façon mĂȘme dont le pouvoir se conçoit, se reproduit, fonctionne. De nos jours, les femmes nây sont plus marginales mais elles nây trouvent toujours pas leur place Ă Ă©galitĂ© avec les hommes.»Nâattendons plus que lâon veuille nous faire de la place»Par Anne Hidalgo, maire PS de ParisInverser la "norme" politique devrait nous permettre de rĂ©pondre librement Ă cette question. Pour autant, procĂ©der Ă cette pirouette linguistique ne suffit pas. Car les prĂ©jugĂ©s, eux, sont toujours lĂ . Et en plus dâavoir Ă assumer les mĂȘmes responsabilitĂ©s que les hommes, les femmes doivent assumer le poids des habitudes qui les renvoient sans cesse Ă leur condition.La rĂ©alitĂ©, câest quâen 2019, les hommes investissent encore davantage lâespace public que les femmes. Ils sont mieux rĂ©munĂ©rĂ©s et moins prompts Ă sacrifier leur carriĂšre pour se consacrer Ă leur vie familiale. On ne leur fait pas le reproche dâavoir de lâautoritĂ© ni dâĂȘtre illĂ©gitimes. Ils ne sâexcusent pas dâĂȘtre lĂ .Nous ne sommes pourtant pas une minoritĂ©. A Paris, 53% des Parisiens sont des Parisiennes. Elles vivent Ă Paris, y travaillent et mon devoir politique est aussi de faire, pour elles, de cette ville un lieu de rĂ©alisations, dâopportunitĂ©s, sans obstacles. Les femmes doivent sâinscrire dans la ville, dans lâespace public et exercer le pouvoir. Nâattendons plus que lâon veuille nous faire de la place. Nous sommes lĂ , nombreuses et prĂȘtes.On a bien trop longtemps prĂȘtĂ© des attributs masculins au pouvoir. Les qualitĂ©s attendues pour son exercice nâont pas de genre, quâon se le dise une fois pour toutes. Mais tant que les hommes se sentiront menacĂ©s par nos discours et nos combats, ils ne seront pas des femmes politiques comme les autres.»Une citadelle machiste Ă prendre»Par BenoĂźt Hamon, fondateur de GĂ©nĂ©rationsSans crier gare, l'humiliation est venue d'oĂč je ne l'attendais pas. Pour justifier avoir prĂ©fĂ©rĂ© la candidature d'Harlem DĂ©sir Ă la mienne Ă la tĂȘte de la liste socialiste aux europĂ©ennes en Ile-de-France, Martine Aubry dĂ©clarait en fĂ©vrier 2009 devant la presse "BenoĂźt Hamon n'a pas besoin d'ĂȘtre tĂȘte de liste, c'est l'idole de toutes les femmes." Je reçus la pirouette lancĂ©e "en rigolant" par la premiĂšre secrĂ©taire du PS comme un coup de poing Ă l'estomac. J'avais, quelques mois auparavant, Ăąprement gagnĂ© mes galons de porte-parole du PS aprĂšs un congrĂšs oĂč le texte que j'avais soumis au vote des militants socialistes avait créé la surprise et les idĂ©es que j'avais dĂ©veloppĂ©es avaient sĂ©duit au-delĂ des rangs traditionnels de la gauche socialiste. Et me voilĂ publiquement rĂ©duit Ă une enveloppe, voire Ă un objet sexuel. En rĂ©sumĂ© pas pris au sĂ©rieux.Ce matin-lĂ , je me suis donc retrouvĂ© dans la peau dâune femme politique comme les autres. Moment rare. Une fois en vingt ans. Mais cet intermĂšde dans le monde "sauvage" des femmes en politique a eu le mĂ©rite de mâoffrir une expĂ©rience inĂ©dite. Il mâa permis dâapprocher la sensation nausĂ©euse dâĂȘtre exposĂ© Ă la sexualisation des postures et des attitudes, de mieux comprendre la gĂȘne, la lassitude sinon le dĂ©goĂ»t ou lâangoisse qui naissent dâĂȘtre envisagĂ©e en bien ou en mal pour son corps, sa tenue, sa coiffure, sans rapport avec la qualitĂ© ou la sincĂ©ritĂ© dâune parole ou dâun engagement. Le monde politique reste une citadelle machiste Ă prendre.»Les hommes ne le savent pas encore»Par Camille Froidevaux-Metterie, professeure de science politique et chargĂ©e de mission Ă©galitĂ©-diversitĂ© Ă lâuniversitĂ© de ReimsLorsque lâon demande aux femmes politiques sâil existe une façon fĂ©minine de faire de la politique, la rĂ©action est unanime absolument pas. A les en croire donc, les hommes seraient des femmes politiques comme les autres. Mais si lâon sâintĂ©resse au quotidien de leur mandat, si on les questionne sur leur travail en rĂ©union, en commission, en assemblĂ©e, la rĂ©alitĂ© qui se dessine est tout autre. Elle rĂ©vĂšle une dichotomie genrĂ©e fermement constat est massif, dans lâexercice du mĂ©tier politique, les femmes ont des comportements que leurs homologues masculins ne partagent guĂšre rapport au temps efficace, souci de formation et maĂźtrise des dossiers, concision et retenue dans la prise de parole. Ce nâest pas quâelles possĂšdent ces qualitĂ©s a priori, câest que le style politique masculin constitue une forme de repoussoir auquel elles opposent un style alternatif. Câest aussi quâon ne se dĂ©barrasse pas dâun coup de siĂšcles dâinjonctions Ă la mesure, Ă la modestie et au silence.Ce que nous pouvons postuler, câest que la fĂ©minisation en cours de la sphĂšre publique modifiera ce partage des rĂŽles sexuĂ©s. Non pas tant par substitution du modĂšle fĂ©minin au modĂšle masculin que par homogĂ©nĂ©isation des styles et convergence des genres. Ils ne le savent pas encore mais les hommes sont bel et bien en train de devenir des femmes comme les autres.»La persistance dâune asymĂ©trie»Par RĂ©jane SĂ©nac, directrice de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences-Po-CevipofLaissons-nous dĂ©placer par cette drĂŽle de question qui dit l'incongruitĂ© de faire des femmes l'Ă©talon, en particulier du politique, et des hommes l'altĂ©ritĂ©. Notre malaise, empreint de luciditĂ© plus que d'un comique lĂ©ger, tĂ©moigne de la persistance d'une asymĂ©trie analysĂ©e par Simone de Beauvoir il y a dĂ©jĂ soixante-dix ans comme l'association des femmes Ă l'altĂ©ritĂ© absolue "La femme se dĂ©termine et se diffĂ©rencie par rapport Ă l'homme et non celui-ci par rapport Ă elle ; elle est l'inessentiel en face de l'essentiel. Il est le Sujet, il est l'Absolu elle est l'Autre."Notre hĂ©ritage est ainsi celui dâune sociĂ©tĂ© française oĂč les hommes sont perçus comme lĂ©gitimement politique, au double sens de raisonnant et de puissant. Historiquement, leur qualitĂ© est dâĂȘtre reconnus comme reprĂ©sentants lĂ©gitimes de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, comme ayant la capacitĂ©, la libertĂ© de trancher contre les intĂ©rĂȘts particuliers. Les femmes, elles, ont Ă©tĂ© renvoyĂ©es Ă leurs prĂ©tendues "qualitĂ©s"de mĂ©diation et de consensus, qualitĂ©s pour le moins ambivalentes car contradictoires avec lâautoritĂ© nĂ©cessaire pour ĂȘtre numĂ©ro 1.PĂšre de la Nation, chef du gouvernement, prĂ©sidents des chambres parlementaires, majoritaire Ă la tĂȘte des exĂ©cutifs locaux, les hommes politiques sont encore aux femmes politiques ce que la fraternitĂ© est Ă la sororitĂ©, le gĂ©nĂ©ral au particulier, la norme Ă lâaltĂ©ritĂ©. La remise en cause de la lĂ©gitimitĂ© dâune dĂ©mocratie reprĂ©sentative perçue comme reprĂ©sentant les intĂ©rĂȘts des plus forts, et non lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, est une occasion de penser une dĂ©mocratie oĂč toutes les citoyennes seront des semblables politiquement, des Ă©gaux sans condition.»Une longue lutte qui reste toujours dâactualité»Par DaniĂšle Obono, dĂ©putĂ©e LFI de ParisSi lâhomme politique Ă©tait une femme politique comme les autres, il ne serait dĂ©jĂ pas un homme politique. Car il nâaurait pas surmontĂ© le parcours dâobstacles historiques, sociaux, Ă©conomiques, politiques et culturels, auxquels une femme politique doit systĂ©matiquement faire face, afin de seulement exister comme sujet et actrice lĂ©gitime de lâespace politique.Il nâaurait jamais imaginĂ© que ce soit possible, nâayant pas, ou si peu, dâexemples dâautres femmes, dans lâHistoire, dont les accomplissements soient mentionnĂ©s et cĂ©lĂ©brĂ©s autrement quâen relation Ă un homme.Il nâaurait pas, ou si peu, la confiance, le courage, le sentiment de lĂ©gitimitĂ©, inculquĂ©s et cultivĂ©s dĂšs lâenfance, pour intervenir dans les dĂ©bats politiques. Ni eu dâailleurs, pendant trĂšs longtemps, la libertĂ© et le droit de le faire.Il nâaurait pas, ou si peu, Ă sa disposition les moyens humains et matĂ©riels de consacrer du temps et de lâĂ©nergie Ă un engagement politique qui signifie pour beaucoup non plus une double mais une triple journĂ©e de travail et dâefforts.Il nâaurait pas, ou si peu, la place dâĂȘtre candidat Ă une fonction Ă©lective en position Ă©ligible. Ni, une fois Ă©lu, la garantie de pouvoir lâexercer dans un environnement public et mĂ©diatique bienveillant, respectueux de sa personne, de son intĂ©gritĂ© morale et physique, de son intelligence politique.En rĂ©sumĂ©, il nâaurait pas, ou si peu, les privilĂšges du genre dominant dâexercer ses droits fondamentaux, sa pleine et entiĂšre citoyennetĂ©, concĂ©dĂ©s en outre au prix dâune longue lutte qui reste toujours dâactualitĂ©.Lâhomme politique nâest pas une femme politique comme les autres. Mais aucune femme politique ne devrait lâĂȘtre non plus.»Plus quâun pouvoir fĂ©minin, il faut un pouvoir fĂ©ministe»Par Manon Aubry, tĂȘte de liste de La France insoumise aux Ă©lections europĂ©ennesComme le monde de lâentreprise ou lâespace urbain, le pouvoir a un sexe il a Ă©tĂ© construit par et pour des hommes, les femmes y sont dominĂ©es ou exclues et cela nâest pas normal. Nous devons collectivement garantir lâĂ©galitĂ© dans les sphĂšres de pouvoir, pas parce que ce serait plus performant ou plus efficace mais parce que câest le principe mĂȘme de la dĂ©mocratie. LâĂ©galitĂ© est un droit, lâĂ©galitĂ© est un Ă©lire des femmes ne suffira pas Ă garantir lâĂ©galitĂ©. Certaines portent des programmes rĂ©trogrades pour les droits de femmes ou servent dâalibi Ă des pouvoirs qui creusent les inĂ©galitĂ©s, comme le gouvernement actuel. Les femmes nâexercent pas le pouvoir diffĂ©remment des hommes. Ce nâest pas tant qui exerce le pouvoir que le pouvoir qui est exercĂ© que lâon doit que les hommes soient des femmes comme les autres, en politique et ailleurs, plus quâun pouvoir fĂ©minin, il faut un pouvoir fĂ©ministe. Un pouvoir Ă©mancipateur qui cesse dâĂȘtre un outil de domination. Il faut changer les structures du pouvoir pour supprimer les dĂ©sĂ©quilibres qui poussent celles et ceux qui lâoccupent Ă lâaccaparer au service de quelques-uns. Le pouvoir sera Ă©mancipateur quand il sera collectif, responsable devant toutes et tous, encadrĂ© et contrĂŽlĂ© par la sociĂ©tĂ©. Un pouvoir Ă©galitaire est possible. A condition de le changer.»Tout contribue Ă placer les femmes Ă la pĂ©riphĂ©rie»Par David Cormand, secrĂ©taire national EE-LVLa reprĂ©sentation majoritairement admise concernant les attributs du pouvoir conduit aujourdâhui encore Ă faire de la politique une "no go zone" pour les femmes. Tout contribue Ă placer les femmes Ă la pĂ©riphĂ©rie de la prise de dĂ©cision. Le rapport Ă la politique se nourrit dâun imaginaire viriliste qui exclut les femmes la posture tribunicienne, le statut de chef de bande, la rĂ©fĂ©rence Ă lâHistoire et au "patrimoine" dont les "hĂ©ros" les plus identifiĂ©s et commĂ©morĂ©s sont des hommes. [âŠ]La politique comme espace de gestion des enjeux de pouvoir est ce que notre civilisation a trouvĂ© de mieux pour Ă©viter la rĂ©gulation violente des conflits par les guerres. Mais une persistance rĂ©tinienne conduit Ă toujours voir le "pouvoir" comme un espace oĂč les codes de la violence virile subsistent. Ce nâest pas un hasard si lâĂ©cofĂ©minisme a Ă©tĂ© le premier lieu dâinteraction entre les questions environnementales, sociales, raciales, de non-violence et de droit des femmes. Elles constituent les prĂ©occupations dâune mĂȘme matrice. Cela nâempĂȘche pas, il faut se le rappeler, que mĂȘme dans un mouvement Ă©cologiste attachĂ© Ă ces valeurs, lâagression contre des femmes dans un cadre militant est possibleâŠÂ»Attention AnimĂąle politique !»Par Esther Benbassa, sĂ©natice EE-LV de ParisUne cravate et un costume sombre leur manquent et leur monde est dĂ©peuplĂ© ! Ainsi en va-t-il de nos hommes politiques.Nâoubliez pas non plus de leur retirer leur micro, instrument indispensable Ă leur Ă©rotisme rhĂ©torique, nourri de phrases Ă rallonge, de circonlocutions et de formules convenues. Ni dâailleurs la langue de bois qui leur sert souvent de pensĂ©e. Ils la dĂ©gainent en toutes circonstances pour vous couper la parole, pour dire tout et rien dâun air docte et grave.Les mĂȘmes mains qui tiennent les micros ont parfois tendance, chez certains, Ă se faire baladeuses. Pas bien, pas bien ! Metoo et BalanceTonPorc sont dĂ©sormais lĂ pour sonner lâalarme.Pas de grossesse ni de congĂ© maternitĂ©, ils sont maĂźtres de leur temps. Un peu moins de leurs corps, qui cĂšdent aux tentations du tartare-frites et de Bacchus ou de Johnny Walker, dont les effets deviennent progressivement visibles sur les poignĂ©es dâamour et autres embonpoints.Quant au courage, il nâaugmente pas avec le temps passĂ© Ă faire de la politique, son absence est plutĂŽt souvent une constante depuis le dĂ©but de leur carriĂšre, et mĂȘme la marque de leur rĂ©ussite.Il est vrai que ces messieurs ont beaucoup Ă faire pour devenir des femmes politiques ordinaires. Encore faudrait-il quâils aient la volontĂ© de se soumettre Ă un rĂ©gime poisson-vapeur-haricots-verts et surtout Ă un coaching de bien-ĂȘtre qui leur permettrait de mieux digĂ©rer les femmes en politique.Allez, au travail !»Aux hommes, dĂ©sormais, de prendre le relais»Par Geoffroy Didier, dĂ©putĂ© europĂ©en, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral dĂ©lĂ©guĂ© de Les RĂ©publicainsLongtemps, en matiĂšre dâĂ©galitĂ© hommes-femmes, les dirigeants de la droite avaient pour seul bilan⊠dâĂȘtre les champions des amendes pour entorse Ă la paritĂ© ! En politique comme ailleurs, lâĂ©galitĂ© des sexes doit pourtant devenir non pas une exigence, mais une Ă©vidence. Une Ă©vidence, parce que ce dĂ©fi de sociĂ©tĂ© est capital, mais aussi parce que, tant que ce combat-lĂ ne sera pas rĂ©glĂ©, les autres Ă©galitĂ©s au sein de la sociĂ©tĂ© ne pourront sâimposer. EgalitĂ© ne veut pas dire uniformitĂ©. LâintĂ©rĂȘt de lâĂ©galitĂ© est prĂ©cisĂ©ment dâadmettre et de respecter les diffĂ©rences. [âŠ]Les femmes ont menĂ© des combats et conquis leurs droits. Câest aux hommes, dĂ©sormais, de prendre le relais. Non par sentiment de culpabilitĂ© mais par esprit de responsabilitĂ©. Je crois que câest Ă nous, les hommes, de dĂ©sexuer le pouvoir, de lui ĂŽter ses oripeaux machistes pour nâen faire quâun seul corps. Jâai souvent pensĂ© que le vĂ©ritable progrĂšs interviendrait le jour oĂč le ministre des Droits des femmes serait⊠un homme!»
Seemore of Les hommes sont des femmes comme les autres on Facebook. Log In. Forgot account? or. Create New Account. Not now. Community See All. 1,949 people like this. 1,886 people follow this. About See All. Contact Les hommes sont des femmes comme les autres on Messenger. www.billetreduc.com. Comedian · Comedy Club · Theatrical Play. PageEn se retrouvant dans la peau d'une superbe bombe latine pendant une nuit, StĂ©phane va se retrouver dans un imbroglio infernal avec la belle Joanna et son frĂšre Bruno ; il devra se sortir de situations pour le moins trĂšs embarrassantes. Les ennuis commencent, et ils ne sont pas prĂȘts de s'arrĂȘter. Amour, quiproquos, rebondissements, exotisme et revolvers, tels sont les ingrĂ©dients de ce boulevard moderne aux dialogues percutants et au rythme effrĂ©nĂ©. DĂ©jantĂ©, dĂ©calĂ©, jubilatoire, "Les hommes sont des femmes comme les autres" est une comĂ©die Ă 100 Ă l'heure, Ă voir en couple, entre amis, ou en famille.
Onnous opposera peut-ĂȘtre que depuis les annĂ©es 1970, le monde a changĂ©. Dâailleurs, câest un fait. Mais ce dont des femmes tĂ©moignaient il y a 50 ans, hommes et femmes en tĂ©moignent-ils de la mĂȘme maniĂšre aujourdâhui ? Avec le temps, se dĂ©couvrirait-il que les hommes sont finalement des femmes comme les autres ? Pas sĂ»r non plus.
En France, les hommes sont responsables de l'Ă©crasante majoritĂ© des comportements asociaux ils reprĂ©sentent 84% des auteurs d'accidents de la route mortels, 92 % des Ă©lĂšves sanctionnĂ©s pour des actes relevant d'atteinte aux biens et aux personnes au collĂšge, 90 % des personnes condamnĂ©es par la justice, 86 % des mis en cause pour meurtre, 97 % des auteurs de violences sexuelles, etc. La liste semble inĂ©puisable. Elle a surtout un coĂ»t. Un coĂ»t direct pour l'Etat, qui dĂ©pense chaque annĂ©e des dizaines de milliards d'euros en services de police, judiciaires, mĂ©dicaux et Ă©ducatifs pour y faire face. Et un coĂ»t indirect pour la sociĂ©tĂ©, qui doit rĂ©pondre aux souffrances physiques et psychologiques des victimes, et subit des pertes de productivitĂ© et des destructions de biens. Pourtant, cette rĂ©alitĂ© est presque toujours passĂ©e sous silence. Lucile Peytavin s'interroge sur les raisons de cette surreprĂ©sentation des hommes comme principaux auteurs des violences et des comportements Ă risque, et tente d'estimer les consĂ©quences financiĂšres de l'ensemble de ces prĂ©judices pour l'Etat et donc pour chaque citoyenne et citoyen. Quel est le coĂ»t, en France, en 2020, des consĂ©quences de la virilitĂ© Ă©rigĂ©e en idĂ©ologie culturelle dominante ? L'autrice nous pose la question n'aurions-nous pas tous intĂ©rĂȘt Ă nous comporter... comme les femmes ? !Auteur Peytavin LucileEditeur ANNE CARRIEREDate de parution 05/03/2021Nombre de pages 205Dimensions x x savoir +En France, les hommes sont responsables de l'Ă©crasante majoritĂ© des comportements asociaux ils reprĂ©sentent 84% des auteurs d'accidents de la route mortels, 92 % des Ă©lĂšves sanctionnĂ©s pour des actes relevant d'atteinte aux biens et aux personnes au collĂšge, 90 % des personnes condamnĂ©es par la justice, 86 % des mis en cause pour meurtre, 97 % des auteurs de violences sexuelles, etc. La liste semble inĂ©puisable. Elle a surtout un coĂ»t. Un coĂ»t direct pour l'Etat, qui dĂ©pense chaque annĂ©e des dizaines de milliards d'euros en services de police, judiciaires, mĂ©dicaux et Ă©ducatifs pour y faire face. Et un coĂ»t indirect pour la sociĂ©tĂ©, qui doit rĂ©pondre aux souffrances physiques et psychologiques des victimes, et subit des pertes de productivitĂ© et des destructions de biens. Pourtant, cette rĂ©alitĂ© est presque toujours passĂ©e sous silence. Lucile Peytavin s'interroge sur les raisons de cette surreprĂ©sentation des hommes comme principaux auteurs des violences et des comportements Ă risque, et tente d'estimer les consĂ©quences financiĂšres de l'ensemble de ces prĂ©judices pour l'Etat et donc pour chaque citoyenne et citoyen. Quel est le coĂ»t, en France, en 2020, des consĂ©quences de la virilitĂ© Ă©rigĂ©e en idĂ©ologie culturelle dominante ? L'autrice nous pose la question n'aurions-nous pas tous intĂ©rĂȘt Ă nous comporter... comme les femmes ? !Auteur Peytavin LucileEditeur ANNE CARRIEREDate de parution 05/03/2021Nombre de pages 205Dimensions x x / EAN cccd581c-4e27-4fea-b47f-b4f98dcfc2fa / 9782843379994 LE COUT DE LA VIRILITE. CE QUE LA FRANCE ECONOMISERAIT SI LES HOMMES SE COMPORTAIENT COMME LES FEMMES, Peytavin LucileIl n'y a pas encore d'avis pour ce produit. Livraison Ă domicileEstimĂ©e le 03/09/2022 2,99⏠Pour les produits vendus par Auchan, votre commande est livrĂ©e Ă domicile par La Poste. Absent le jour de la livraison ? Vous recevez un email et/ou un SMS le jour de l'expĂ©dition vous permettant de confirmer la livraison le lendemain, ou de choisir une mise Ă disposition en bureau de poste ou Point Relais.
2places pour « Les hommes sont des femmes comme les autres » au Théùtre Victoire Ă Bordeaux (34% de rĂ©duction) Théùtre Victoire. Bordeaux . Choisissez votre offre. 20 septembre Ă 20h30 : 2 places pour « Les hommes sont des femmes comme les autres » Expire le 20 sept. 2022. 44 ⏠29 ⏠34% de rĂ©duction. 21 septembre Ă 20h30 : 2 places pour « Les hommes sont Je ne dirais pas que les femmes sont "dures" mais plutĂŽt quâelles sont fortes et parfois plus que les hommes. On leur demande tellement travailler, sâoccuper des enfants, des courses, de la maison, penser Ă tout, soutenir leur conjoint...quâelles ont appris Ă ĂȘtre fortes, mĂȘme si un jour elles craquent les femmes sont plus touchĂ©es que les hommes par la dĂ©pression. Et puis, souvent, les femmes -et les femmes en politique comme les autres-, vont jusquâau bout de ce quâelles font et ne supportent pas lâĂ©chec dans un ou lâautre des domaines de leur vie, dâautant plus quâelles ne savent pas bien, comme les hommes, cloisonner les composantes privĂ©es, professionnelles ou autres de leur vie. Cela ne veut pas dire que les femmes ne font pas de la politique diffĂ©remment mais on manque un peu dâexemples pour analyser cela. Cela dĂ©pend aussi si ces femmes assument leur fĂ©minitĂ© ou si elles sâefforcent de copier les hommes. Vous disiez que vous nâavez pas vu de "de langage plus humaniste, dâintĂ©rĂȘt plus social ou environnemental que chez leurs collĂšgues masculins." Moi, jâai quand mĂȘme remarquĂ© que sâintĂ©resse Ă lâenvironnement depuis longtemps alors que Sarkozy ne cache pas que lâĂ©cologie, cela lui casse les pieds. Quant Ă la sensibilitĂ©, il ne faut pas la confondre avec la faiblesse on peut ĂȘtre une femme forte et ĂȘtre sensible, ce nâest pas inconciliable. Câest lâopposition dur/sensible que vous utilisez qui nâest pas bien choisie. Enfin, je ne crois pas que les femmes fonctionnent Ă "lâadrĂ©naline" comme vous dites, leur force est davantage psychologique ! Je vois bien que le monde scolaire que les filles sont moins violentes que les garçons peu de bagarres de filles mais elles sont plus tĂȘtues, plus opiniĂątres cela peut ĂȘtre une qualitĂ© ! et mettent plus de temps Ă pardonner. Bien sĂ»r, ce ne sont que des gĂ©nĂ©ralitĂ©s, aprĂšs il y a surtout des questions dâindividu. 5i4Iul. 55 74 392 90 131 338 281 236 64